C’est un film que les Singapouriens ne verront pas : Kashmir Files, drame indien évoquant la fuite de membres de l’élite hindoue du Cachemire. Il a été massivement promu par le gouvernement du président Narendra Modi, qui n’a eu de cesse de stigmatiser la minorité musulmane de son pays et de cette région où les tensions inter-religieuses sont grandes. PUBLICITÉ
Avec notre correspondante dans la région, Gabrielle Maréchaux
Accusé de manquer de nuance, d’inexactitudes et d’attiser la haine, Kashmir Files a déjà été interdit aux mineurs en Nouvelle-Zélande. Cette semaine, c’est donc au tour de Singapour d’annoncer qu’il n’autorisera pas la projection de ce film évoquant la fuite de membres de l’élite hindoue du Cachemire, région où les tensions interreligieuses sont fortes entre Hindous et minorité musulmane.
« Une narration provocatrice et unilatérale » qui pourrait « perturber l’harmonie religieuse ». C’est en ces termes que le gouvernement de Singapour a décrit Kashmir Files, qui ne ne sera donc pas disponible dans ses salles obscures.
L’interdiction n’est guère surprenante pour ce petit pays multi-ethnique où la loi stipule que « tout support dénigrant les communautés raciales ou religieuses de Singapour se verra refuser la diffusion ».
Avec RFI