Le tribunal de Louga a ouvert, ce jeudi, le procès des 6 sages-femmes impliquées dans la mort d’Astou Sokhna, décédée en couches, à la maternité de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga.
Les débats se poursuivent à la barre du tribunal de grande instance hors classe de cette région, d’après Seneweb.
Une des prévenues, sage-femme de fonction et auteure du certificat de genre de mort, dénommée Penda Diack, a fait face au juge.
Alors qu’elle n’avait même pas prise en charge la victime, elle a rédigé le certificat de décès. “Je n’étais pas dans la même salle qu’elle, et je ne l’ai pas assistée. S’agissant du certificat de décès, je l’ai rédigé pour la morgue. Je n’ai pas examiné la malade et j’ai mis “mort naturelle” parce que j’ai pris l’avis du médecin, avance-t-elle, se dédouanant. En outre, elle confie que c’est sa collègue Ndèye khady qui est venue lui dire que le médecin a déduit qu’il s’agit d’une mort naturelle.
Par ailleurs, la prévenue reconnaît qu’elle n’en détenait pas les aptitudes à ce moment précis. “Je suis sage-femme et je n’ai pas cette prérogative. C’est un spécialiste qui devait le faire, reconnaît-elle, a en croire Emedia.
Et le président du tribunal de rétorquer: “Vous vous êtes précipitée comme si vous avez voulu masquer quelque chose. Pourquoi cette précipitation ? Si vous n’avez rien à cacher, pourquoi vous avez agi ainsi? Ce n’est pas votre compétence de faire des actes de décès. Vous êtes des sages-femmes et limitez-vous à votre travail. Vous n’avez pas à constater des décès”.