Emmanuel Macron a donc été réélu ce dimanche 24 avril pour un deuxième mandat. Quelle politique africaine doit-il mener lors de ce second quinquennat ? Que faut-il poursuivre ? Que doit-il changer ? Pour en parler, Brice Makosso, figure de la société civile congolaise et coordonnateur de Tournons la Page au Congo Brazzaville. PUBLICITÉ
RFI : Quels sont les changements que vous souhaitez voir advenir dans la politique africaine d’Emmanuel Macron dans le prochain mandat ?
Déjà, nous espérons que la France va réellement s’engager aux côtés des Africains pour bâtir la démocratie en Afrique. Nous souhaiterions que le président Macron soit le véritable héritier du message de La Baule en ce qui concerne la démocratisation en Afrique.
Vous dites « réellement s’engager aux côtés des Africains », ça n’a pas été le cas pendant le premier mandat d’Emmanuel Macron ?
Je suis un peu sceptique, parce que depuis la fin du mandat du président Hollande, nous avons vu se développer en Afrique la pratique des changements de Constitution pour permettre à des dirigeants de se maintenir au pouvoir, et cette pratique malheureusement s’est poursuivie pendant le mandat du président Macron. Ça a été le cas notamment en Côte d’Ivoire, en Guinée, mais aussi avec le changement dynastique au pouvoir au Tchad, et là nous avons été tristes de voir que la France s’était pleinement engagée aux côtés de cette succession dynastique.
Avec RFI